mardi 26 juin 2007

Fès, histoire de la ville


La médina de Fés a été érigée au carrefour de différentes destinations nord-sud et est-ouest. Cette position stratégique permet au site de contrôler le débouché du couloir de Taza, passage obligé entre les plaines Atlantiques à l'ouest et le reste du Maghreb...

Le premier noyau de la ville connue sous le nom de Fès al Bali, fut fondé par Idris 1er, en 789 J-C sur la rive droite de l'oued Fès à l'emplacement du quartier dit des Andalous. Cette appellation provient du premier peuplement de la ville qui, en plus des autochtones, reçoit des familles de réfugiés andalous après la célèbre émeute du faubourg de Cordoue survenue en 817.
En 908, le fils d’Idris Ier fonde une nouvelle ville sur la rive gauche de l'oued Fès, face au quartier des andalous, à l'emplacement du quartier des Kairouanais. La ville fut entourée d'une enceinte percée de six portes et dotée d'une mosquée.
La ville fut entourée d'une enceinte percée de six portes et dotée d'une mosquée. Dans la ville d'en face, Idriss Il fit également construire une enceinte, une mosquée, un palais et un marché.


En 1143, au terme d'un siège de neuf mois, Fès est occupée par les Almohades (1130-1269). Derrière ses murailles, la ville s'organise comme Marrakech, elle possède ses lieux de culte, de commerce, son système d'approvisionnement en eau, ses corporations, son aristocratie...
Avec les Mérinides qui la conquièrent au milieu du Xlllème siècle, Fès devient capitale du Maroc et connait son âge d'or. Leur premier grand souverain, Abou Youssef Yacoub (1258-1286) fonde Fès Jdid (la Neuve) en 1276, immédiatement à l'ouest de la ville, la fortifie d'une enceinte puissante, la dote d'une grande mosquée, de quartiers résidentiels, de palais (disparus), de jardins.
Au XlVème siècle, un quartier juif, le premier Mellah du Maroc, vint s'adjoindre à la nouvelle fondation. Mais les Mérinides s'annoncent surtout comme bâtisseurs de medersas, ces collèges caractéristiques différents de taille et de décor, rivalisant de beauté et de symétrie, organisés autour d'un patio à portique plus ou moins vaste dont le centre est occupé par une vasque ou un bassin.

jeudi 14 juin 2007

Tétouan, histoire de la ville

Tétouan semble avoir existée depuis la conquête arabe, elle fut connue sous le nom de Tittawin qui signifie sources en langue berbère.
Certains auteurs attribuent la fondation de cette ville au soufi andalous Sidi Abdelkader Tabine qui s’installa à Tétouan vers 1148 et il commença à urbaniser le site de Tétouan pour la première fois par la construction d’un ensemble de demeures, d’une mosquée, des boutiques et des moulins.
En 1286 Abou Youssef Ya’coub le Mérinide fit construire la Qasba de Tétouan qui a été utilisée comme base militaire pour le siège de Sebta.

En 1307, Abou Tabit Emir mérinide fit construire un grand
faubourg autours de cette Qasba qui a été bâti par son prédécesseur.
Aux environ de 1437 la ville a été détruite, probablement par les Portugais de Sebta, elle reste ruinée et abandonnée jusqu’à la fin du XV ème siècle où elle fut reconstruite.
Selon de nombreuses sources historiques, la reconstruction de la ville de Tétouan devrait se situer vers 1492-93, juste après la chute de Grenade. Elle était l’oeuvre d’Abou Al Hassan Ali Al Mandari un réfugié andalou de la région de Grenade.


Juste après sa reconstruction en 1493 et au moment où toutes les villes de la côte méditerranéenne étaient occupées par les Portugais et les Espagnols, la ville de Tétouan était devenue à la fois une base du Jihad, un centre de négoce et un foyer de piraterie parmi les plus renommés dans le bassin méditerranéen.
Parallèlement à ces activités, la ville continuait à attirer d’autres flux migratoires d’origine andalouse et allait connaître un grand développement urbain qui s’est traduit par la création de nouveaux quartiers qui se sont greffés au premier noyau formé de Hay Al-Balad et la Qasba de Sidi Al-Mandri.